LA POESIE DANS LE METRO EN PANNE
Il y a de la poésie dans le métro. Francophone cette année. Il est certain que la disposition des vers d’un Abdellatif Laabi est plus réjouissante à l’œil que les phrases succinctes qui font légende aux affiches publicitaires. « Poèmes tombés du train » dit le texte de Laabi. Choix de circonstance, assurément, mais dont le caractère typographique trop sage empêche spontanément qu’on aille le secourir. Il faut avoir soi-même une solide accoutumance à la page écrite pour aller voir de plus près le graphisme un peu maigre de ces petites échelles versifiées perdues au milieu du gigantisme des réclames. Sollicités en leur temps, Apollinaire eût manié l’affichage poétique autrement et Cendrars proposé ses sonnets « OpOetic » dénaturés, composés en 1916. Il n’est pas sûr que nous avancions beaucoup dans le train-train poétique, par comparaison.
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