Le Marathon des Mots de Bruxelles, dont j’assure désormais la présidence, se tiendra du 8 au 10 octobre 2010. Le programme est disponible à cette adresse : http://www.i-waw.com/
Bruxelles sur son encre
On attend les romanciers à leur deuxième roman. C’est la même chose pour la deuxième édition d’un festival. Surtout quand il s’agit d’un festival littéraire, largement axé qui plus est sur le roman. Nous sommes bien conscients du défi. Nous en sommes d’autant plus conscients qu’il nous aura fallu faire mieux ou aussi bien avec moins d’argent. C’est une des premières données de ce festival qu’il serait hypocrite de passer sous silence. Les temps sont à la rigueur. Nous nous sommes donc montrés rigoureux dans la programmation. Nous avons décidé de nous concentrer sur les lieux et des participants, de préférence à l’abondance un peu confuse et éclatée de la première édition. Nous avons choisi de consacrer davantage de temps à la rencontre avec les écrivains eux-mêmes. Nous introduisons les écritures nouvelles, slammeurs et performances. Nous ouvrons encore plus largement la palette des poètes européens, les faisant dialoguer avec la jeune poésie belge contemporaine. Nous développons les hommages à de grandes figures, tel Ensor le peintre- écrivain, passant commande de textes vivants à des auteurs vivants. Nous n’oublions pas les ombres toutes neuves, celle de Jacques Izoard par exemple. Nous donnons voix, par la voix de grands comédiens, aux classiques Fernando Pessoa, Robert Walser, Madeleine Bourdouxhe et Jean Ray. Nous oeuvrons avec les bibliothèques de Bruxelles (Saint-Josse) les librairies et les théâtres (le Rideau et le Varia). Tout cela dans la bonne humeur d’un travail d’équipe, refusant de se figer dans le temps telle une institution, préférant le mouvement dans un monde en mouvement. Nous sommes des disciples de Jules Verne, au moins sur ce point, des Nautiles en élément liquide. Nous avons de la capitale de l’Europe, Bruxelles, la vision anticipatrice d’un port de mer, dont nous avons fait notre port d’attache, au carrefour des langues, des échanges, des trajectoires. Démarrons !